Une étude menée sur plus de 165 000 personnes à travers le monde révèle que plus d’un terrien sur 2 serait en surpoids voire obèse dans plus de 24% des cas. Mais quels sont ces critères et que risque-t-on vraiment ?
Une étude de grande ampleur révèle aujourd’hui que le surpoids semble être une véritable pandémie : entre 50% et 66% de la population mondiale est en surpoids ou obèse selon une étude menée sur 168 159 individus âgées de 18 à 80 ans (moyenne d’âge: 48 ans) dans 63 pays à travers le monde.
Il s’agit de la plus grande étude disponible (…), avec un recueil de données homogène à travers le monde, explique Beverley Balkau, Directrice de recherche à l’Inserm.
L’obésité ou le surpoids a des conséquences sur la santé, cela est connu, mais un autre facteur identifié : l’adiposité abdominale (accumulation exagérée et pathologique de graisse dans le corps) qui a des effets encore plus graves.
La graisse située au niveau abdominal augmente significativement le risque de développer des pathologies cardiaques et certaines formes de diabète. Le tour de taille est un marqueur clinique plus fiable du risque de maladies cardiovasculaires et de diabète que l’IMC, estime Beverley Balkau.
Selon les critères basés sur la mesure du tour de taille, définis internationalement, plus de la moitié de la population étudiée est considérée comme ayant de l’adiposité abdominale :
- 56% des hommes ont un tour de taille supérieur à 94 centimètres,
- 71% des femmes ont un tour de taille supérieur à 80 centimètres.
Partout dans le monde, on observe une augmentation significative des pathologies cardiaques et du diabète corrélée avec une augmentation du tour de taille commente Beverley Balkau.
Pour les hommes, une augmentation du tour de taille de 14 centimètres accroît le risque d’environ 35% de survenue de maladies cardiovasculaires.
Chez les femmes, une augmentation de 15 centimètres équivaut à un risque accru de 40% !
Même chez des personnes longilignes, un tour de taille qui augmente est donc synonyme d’augmentation du risque de pathologie cardiaque et de diabète.
Une différence selon les continents
Selon l’IMC (Indice de Masse Corporelle), 24% des hommes et 27% des femmes sont actuellement obèses (définie par un IMC supérieur ou égal à 30 kg/m2), tandis que 40% des hommes sont en surpoids, tout comme 30% des femmes. Soit au total plus de 60% des hommes et 50% des femmes soit en surpoids, soit obèses (IMC égal ou supérieur à 25 kg/m2).
La fréquence de l’obésité diffère d’un pays à l’autre, passant de 7% sur le continent asiatique (homme et femme) à 36% chez les Canadiens.
Les solutions recommandés par les auteurs sont les suivantes :
- appeler les gouvernements à prendre plus de mesures préventives pour faire face à cette épidémie d’obésité et de surpoids
- faciliter l’accès à la pratique de l’activité physique
- encourager les gens à l’exercice physique
“L’activité physique et une alimentation équilibrée restent les clés du problème” estime la chercheuse de l’Inserm.